Un excellent policier ethnologique à la manière de Caryl Férey. Et comme Férey (lauréat du prix polar SNCF 2005 pour Utu, policier se déroulant en Nouvelle-Zélande, au pays des maoris), Ian Manook a obtenu pour ce roman exotique le même prix en 2014. Et comme Férey dans ses nombreux polars, l'intrigue mèle étroitement la culture, la politique et l'Histoire du pays...et pour Yeruldelgger c'est un beau voyage en Mongolie que nous offre l'auteur. (mais pas... en train, malgré son prix).
Un polar à l'ancienne très agréable à lire avec tous les ingrédients pour passer un bon moment: l'ouest américain comme un territoire qui a ses propres codes et lois, un détective privé spécialisé dans les affaires d'adultère, reconnu dans sa ville de Meriwheter et qui s'adonne (le mot est faible) à la boisson, des connections entre la police, le job et la petite mafia locale, des trafics en tous genres...
Prenant comme pseudonyme le nom d'un volatile pour son personnage principal, Jean Echenoz nous indique que le burlesque donnera son plein dans cette comédie policière.
J'ai toujours apprécié les romans policiers exotiques de Caryl Férey qui combinent les intrigues politiques et le contexte politique des pays où se situent l'action: l'Afrique du Sud avec Zulu, l'Argentine avec Mapuche.... Caryl Férey est un grand voyageur et cette fois c'est au fin fond de la Sibérie qu'il entraine son lecteur.
Un livre assez insignifiant et l'où on n'a qu'une hâte...en finir! Rien d'emballant dans ce déballage d'anecdotes "Point de vue, Images du monde" ! Un dur commentaire mais je n'ai pas compris au final, l'idée directrice qui a généré ce livre...Comme quoi, il ne suffit pas d'être académicien pour passionner les foules.
Encore un excellent roman du journaliste Sorj Chalandon qui traite d'un thème cher aux gens du Ch'Nord: la mine. La mine et ses mineurs, et plus précisément, Chalandon revient sur la tragédie du 27 décembre 1974. Ce jour-là, à Liévin, un coup de grisou emporte 42 mineurs dans la fosse n°3.
1/2
Ce roman rappelle la littérature américaine du 20ème siècle, pour ma part, je me suis souvenu de John Steinbeck (les fameux "raisins de la colère") ou bien encore, d'Erskine Caldwell (pour "la route du tabac") et aussi, Jim Thompson avec le superbe "1275 âmes."
Un excellent polar, je me suis régalé de cette lecture. Inconditionnel de l'auteur, je n'avais pas lu Ellory depuis plusieurs années (fin 2013), "Mauvaise étoile" m'ayant un peu déçu.
Raconter l'histoire d'une femme qui subit un viol quand on est un homme, un sacré pari qu'a tenté Philippe Djian, se mettre à la place de la victime. C'est un peu bizarre quand on y pense...est-ce qu'une femme aurait pu écrire un tel scénario? Car P.Djian traite dans son roman le post-viol, les conséquences particulières qui le suivent: Qu'est-ce qui peut se passer dans la tête d'une femme qui se fait agresser par un inconnu qu'elle finit par reconnaître? quelle est la part du "fantasme" dans un viol? La réalité est sans doute bien différente...
Je ne sais vraiment pas comment cette histoire a commencé.
Encore un Houellebecq et je ne m’en lasse pas. Encore un héros français désenchanté. Encore un quadragénaire qui traite son mal de vivre à coups de cigarettes et d'alcools, Et encore le tout dans dans une société et une civilisation sur leur fin. Un ensemble pouvant mener porter à la névrose.
1/2
Une enquête, -la première du commandant de police Camille Verhoeven dans cette "trilogie Verhoeven"-, pour arrêter le tueur en série qui s'applique à reconstituer les crimes atroces que la littérature policière a pu inventer.
C'est tapi dans l'ombre de Florent-Claude Labrouste que se cache Michel Houellebecq, l'écrivain qui dérange notre actuelle période trouble et anxiogène. Impossible de lire ce roman sans penser que le personnage central du livre, un homme de 46 ans, ingénieur agronome et dépressif solitaire ne pourrait pas ressembler un tant soit peu à notre trublion anthopologue.
Un beau cadeau d'anniversaire, vraiment très bon choix que cette lecture, témoignage tragique d'une femme exceptionnelle à qui la France a rendu un vibrant hommage en cette année 2018.
Un livre acheté à la bibliothèque du mémorial de la Shoah à Paris basé sur le témoignage historique d'Avrom Sutzkever, poète juif écrivant en yiddish et ayant survécu au génocide organisé par les nazis dans la ville de Vilnius (Wilno en polonais car la Lituanie faisait à cette époque partie de la Pologne).
Autant j'ai été séduit par ma première lecture d'un roman de Peter May, autant ce roman ne m'a pas vraiment emballé. Comme un exercice de style ou un reportage journalisitique dans une histoire qui ne m'a pas convaincu.
Pour qui s'intéresse (ou bien est curieux, voire nostalgique) de l'époque de l'après-guerre dans un des pays du bloc commmuniste, ce livre peut vraiment plaire. C'est l'histoire de Bashia, une jeune fille de 16 ans, étudiante brillante en littérature et en Français pour lequel elle voue une véritable passion. On peut aisément comprendre pourquoi: sa maman a quité la Pologne pour la France et Bashia n'en a aucunes nouvelles.
C'est à Barcelonnette dans la vallée de l'Ubaye, bien loin des rigueurs climatiques des îles Hébrides écossaises que j'ai découvert ce roman et cet auteur. Un vrai bon roman, franchement je me suis régalé. "L'homme de Lewis", je m'en suis rendu compte après le choix dans l'excellente librairie "Imaginez" est le 2ème tome d'une trilogie écossaise, mais il n'est pas obligatoire de lire le premier opus pour le savourer.
Un livre qui fait danser les sentiments, j'ai adoré.
Ce livre, qui décrit l'arrivée du nazisme, a été écrit en 1938 en Angleterre puisque l'auteur s'y exila juste avant la guerre; chose extraordinaire, il ne fut publié qu'en l'an 2000. Il rencontra alors un énorme succés. Un livre qui le mérite vraiment.
Une belle découverte que ce roman dont l’auteur est plutôt connu pour l’écriture du roman de jeunesse « Emile et les détectives ».
On ne s'engage pas à la légère, dans ce pavé de 950 pages qui est le premier roman d'Ohran Pamuk, prix Nobel de Littérature 2006.
Roman sorti en 2002, « Un petit boulot »a subi un joli lifting : format agréable en main, couverture rouge avec un bandeau publicitaire faisant référence au film du même nom, dédicace de l’auteur en fin de livre, je l’ai trouvé placé astucieusement sur mon chemin dans une librairie, installé sur un présentoir. Et je ne l’ai pas regretté. Aux abords de Noël, ça fait un joli produit, très attirant et pas excessif. « Un petit boulot » est un beau petit cadeau. (Julien, Nicolas et Patrick…vous me direz à l’occasion si vous avez aimé…).
Cet essai historique sorti en 2011 raconte les vies de Paul Grappe (1891-1928) et Louise Landy (1892-1949), héros d'un triste et cocasse fait divers qui a défrayé la chronique dans les années 20.
Cher Laurent,
Désolé pour toi Laurent (on est frère de prénom, ne t'en déplaise), Monsieur Sagalovitsch ( un peu de civilité tout de même...), je ne serai pas aussi dithyrambique qu'à l'accoutumée après la lecture de ton nouveau roman "Vera Kaplan".
Un livre somptueux qui offre à l'Histoire une belle histoire ...à moins que ce ne soit le contraire. La remarquable écriture de Pierre Lemaitre alliée à un scénario absolument original fait de ce livre un énorme roman, le prix Goncourt est largement à la hauteur (une fois de plus...après Gaudé, Rufin, Ferrari ou Houellebecq) d'autant plus qu'il se situe dans une période historique qui me plait particulièrement.
Je n'ai pas eu un énorme plaisir à lire ce polar et cela se vérifie car je n'ai pas une envie démesuré de me jeter sur l'écriture de la critique. Pas d'envie de conseiller la lecture de ce roman.
C'est à l'occasion de mes vacances en Irlande que j'ai découvert ce livre. Descendant pour faire chauffer l'eau du café dans cette maison AirBnb, -il fallait utiliser la cafetière à piston-, je me rendais dans le salon de Caroline (mon hôte). Je balayais alors du regard l'ensemble de sa bibliothèque, m'intéressant aux objets décoratifs, aux photos, à son univers. Posé à plat sur une pile, je me saisissais du petit livre jaune et en lisais la 4ème de couverture.
L'inspecteur Jules Bettinger est le héros de cette histoire violente. Suite au suicide d'un de ses prévenus (le beau-frère du maire...) dans son bureau, Bettinger est muté loin de l'Arizona.
Pourquoi relire ce livre...? C'est une question, (...bonne, non car on s'en fiche un peu) et elle serait sans doute irrésolvable pour le fameux flic ténébreux de la série de livres écrits et mis en scène par Ian Rankin.
Vraiment un superbe thriller ...un roman qui s'avale d'une traite ou deux. publié chez Gallmeister dans la collection "néonoir", il a la particularité de posséder une couverture cartonnée légérement plastifié et douce comme une feutrine et très agréable à toucher. Une véritable addiction sensitive !!!
Un des plus volumineux roman de Jean Echenoz, ça fait du bien ! 300 pages, on n'est plus habitué ! L'auteur nous offre 300 pages en passant par Paris, la Creuse et la Corée du Nord. Il faut déjà reconnaître l'atypisme des lieux.
Un livre offert (...merci !) qui a surtout le mérite d'être court. C'est dommage d'écrire cette première phrase péremptoire qui casse un peu ce minuscule opuscule car son sujet était très prometteur. Mais je l'ai trouvé vraiment mal traité (maltraité?) ...et pourtant son auteure est professeur d'université.
Ce livre particulièrement bien documenté raconte l'histoire des 80 000 personnes définies comme juives qui ont séjourné dans le triste camp de Drancy. Annette Wievorka est directrice de recherche au CNRS et est une spécailiste du génocide sur les juifs en France.
La collection "Les Affranchis" des éditions du NiL fait une demande à ses auteurs: "Ecrivez la lettre que vous n'avez jamais écrite.
Un livre extraordinaire sous forme de témoignage. Abram Apelkir nait en 1910 à Varsovie et raconte le périple de sa vie de juif durant la deuxième guerre mondiale. Tailleur dans les années 30, il fréquente le monde du spectacle et des gens d'un niveau social élevé : c'est ce qui lui permettra entre autre de réussir à vivre durant la guerre et les atrocités des nazis. Il faut rappeler que l'Allemagne envahit la Pologne en 1939 et commença alors son génocide envers les juifs. Auschwitz et Treblinka, sinistres camps d'extermination, sont situés à l'ouest et à l'est du territoire polonais.
L'inspecteur Rebus est de retour et c'est tant mieux ! Le chien, c'est lui et il revient en force avec sa réintégration dans la brigade criminelle d'Edimbourg. Juste une interrogation me vient, c'est qu'on peut se demander pourquoi les traducteurs ne sont pas restés fidèles au titre original ...à savoir..."Saints of the shadow bible". Peu importe, le contenu en tout cas est très agréable à lire.
Cette histoire se déroule en Louisiane, berceau du blues cajun. D'ailleurs le titre du roman n'est autre qu'une vieille chanson (1946) de ce genre musical (violons, guitares, voix rocailleuse et ambiance moite...). (à écouter sur Youtube, c'est assez atypique !)
L'Angleterre comme chaque pays se doit d'y être représenter et c'est par l'intermédiaire du jeune et sympathique Thomas Foley qu'elle le sera. Faisant partie du Bureau Central d'Information et participant au projet de l'Expo, il sera choisi pour ses ascendances belges et pour le fait que son père tenait...un pub dans sa jeunesse !!! Thomas Fowley est donc pressenti pour être le rapporteur des activités du "Britannia", le seul pub du site de l'Exposition Universelle de Bruxelles, événement destiné à la rencontre entre tous les peuples de la planète. Quel autre endroit qu'un lieu de débauche houblonné pourrait mieux permettre l'intrusion des agents secrets de l'Est ou de l'Ouest?
1/2
Les cadeaux de Noël offrent toujours leur lot de surprises et celle-ci en est presque une bonne. Je ne pense pas qu'en cé début d'année 2015 derechef et de mon propre chef je me serai projeté vers les écrits de David Foenkinos, écrivain médiatique voire mondain il me semble. A ce titre et pour cette découverte, il est bien parfois de se sentir un peu guidé, de s'imposer une lecture proposée.
Ce petit roman est vraiment une très bonne surprise. Un régal, absolument ! Surprenant et minimaliste par son style. Drôle et énigmatique par l'histoire et ses personnages simples mais venus de nulle part ailleurs. Sans doute la façon de les présenter de quelques attributs seulement. De les faire vivre et parler dans la narration. Il faut certes s'y habituer et ça fait ça:
Si je me suis penché sur ce roman, c'est pour deux raisons: une jaquette plaisante aux éditions Zulma (la fameuse Lettre à Helga de Begsveinn Birgisson) et puis un prix décerné, le prix du roman FNAC 2014.
1/2
Publié en 2010 ce roman traitant du terrorisme "religieux"par le grand Homme qu'est Jean-Christophe Rufin n'a pas pris une ride. Au contraire, on peut dire qu'il n'a jamais été autant d'actualité que récemment avec les assassinats perpétrés par AQMI (Al Qaida au Maghreb Islamique) ou Daech.
Un roman heureusement pas trop long dans lequel je ne suis pas entré du tout. Franchement, comme son titre l'indique, très...obscur... Après l'enthousiasme du premier roman lu ("La place de l'étoile"), je suis très déçu.
Un étonnant roman que j'ai lu en deux fois. Commencé dans la soirée, fini au matin. C'est absolument rare, très rare. Je me suis senti happé par ce livre, complètement hors norme.
Michael Connelly est le créateur du personnage Harry Bosch ou plus exactement de Hyeronymus Bosch, un inspecteur du LAPD (Los Angeles Police Department). Depuis plus de 20 ans, l'ex-journaliste et chroniqueur judiciaire fait vivre son personnage récurrent en racontant des polars captivants; il m'est arrivé d'en lire plusieurs, occasionnellement et, à chaque fois, j'y ai retrouvé un véritable plaisir de lecture. "La blonde en béton" est le troisième roman où Bosch est impliqué, il a été publié en France en 1996.
Plus je lis Marc Dugain et plus je l'apprécie c'est un fait. Jamais déçu.
Une histoire un peu loufoque, atypique, un peu "barrée" et particulièrement enlevée !! Avec des passages à se tordre de rire...
C'est le premier roman de cet écrivain belge wallon que je découvris avec "Agaves féroces". (sorti en janvier 2014), un roman qui m'a beaucoup plu pour son originalité et son style. "Les conquêtes véritables " date de 2008 et est paru aux éditions namuroises...pas vraiment grand public. Mais l'auteur gagne vraiment à être connu.