Les éditeurs sont parfois un tantinet emphatiques sur leur 4ème de couverture et lorsqu'on achète ou choisit un livre, on a souvent l'impression d'avoir entre les mains la dernière petite pépite de l'écrivain immanquable. Dans le cas présent, Seuil n'hésite pas à qualifier "Les chaussures italiennes" de "pur chef d'oeuvre". Et je n'hésite pas non plus.
Ce que j'ai aimé, c'est la façon de Coe de placer son personnage dans des situations inédites et pittoresques tout au long de ce "road-book". M.Sim est un voyageur dans l'Angleterre actuelle, un contemplateur de notre civilisation occidentale. J'ai aimé la façon qu'a Coe de se mettre le lecteur dans la poche tout au début du roman en s'adressant à lui ou bien, sur le dénouement un peu attendu, peut-être, mais pied-de-nez final tout à fait délicieux.
"Les lieux sombres rappellent l'univers de R.J.Ellory dans "Seul le silence". La situation et les descriptions du Middle West y sont forcément pour quelque chose: la proximité des gens et leur rudesse, la nature, le milieu agricole, les traditions des émigrants , tant d'élément qui renforcent la similitude.