Le bonheur, c’est de continuer à désirer ce qu’on possède"
"Souvenez-vous de moi" se déroule à New York, dans le quartier multi-culturel du Lower East Side: miséreuses populations hispaniques ou noires, immigrés asiatiques, bobos blancs s'y cotoient et cohabitent. Mais parfois, les communautés se croisent.
Je connaissais "la Fureur de vivre", film cultissime avec James dean, désormais, j'ajouterai à ma connaissance culturelle et au mot "vivre", un peu plus que la fureur, à savoir "la terreur". Brrr....Et avec un tel titre et une telle couverture,-si noire-, on sait qu'on s'engage sur la voie du thriller. Et dans le genre, alors que parfois on tombe sur des "météorites",-ce qui n'est pas le cas, on tombe malheureusement aussi parfois dans la voie de l'embouteillage, un livre de plus dans la circulation pléthorique du livre noir...
Un petit bijou stylistique. Il ne faut pas plus de deux heures pour lire et dévorer ce roman d'Echenoz. Un an c'est peut-être dans l'oeuvre de Jean Echenoz un des plus ténus et minimalistes romans au niveau du scénario et un des plus forts pour faire passer la pilule...je veux dire...comment écrire sur rien ou presque une histoire de cent pages si l'on ne manie pas comme il le fait la langue et la volupté des mots? Comment écrire une histoire qui ne perd rien de sa légéreté et de son humour, quand, tout au long du roman, tout ressemble tant à une chute et une déliquescence ? Et sans avoir un thriller entre les mains, comment ne pas être happé irrésistiblement par ce road-movie franchouillard avec une envie incessante de connaître la suite et la fin ?
Mapuche...c'est le "peuple de la terre", nom d'un peuple indien autochtone d' Argentine (au nord de la Patagonie), chassé, spolié de ses biens, voire exterminé par les winkas, c'est-à dire les Conquistadors, colons espagnols autrefois arrivés par bateau pour envahir le pays et le continent sud-américain. Les Mapuche résistèrent bien à l'envahisseur jusqu'à la fin du XIXème siècle mais aujourd'hui, beaucoup vivent à l'écart de la société, avec cette rancoeur à l'égard de l'occupant.