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Encore un excellent moment passé avec l'écrivain anglais. Ce roman est peut-être le plus drôle de tous ces romans et aussi, le plus original. Cette fois, pas de professeur d'université mis en scène, pas de ville industrielle dans les Midlands, le héros est un prêtre qui va accompagner son père à Hawaî auprès de sa soeur atteinte d'un cancer. Hawaî, destination paradisiaque à priori...mais...David Lodge décrit le voyage d'une façon hilarante, avec un père qui, en tant que personne agée, a bien du mal à appréhender ce long périple...et puis, il y a une exquise galerie de personnages croustillants, tous partants en vol charter pour cette lointaine destination pleine de promesses...Lodge illustre brillament les comportements consuméristes ou sociaux de notre époque, décrit avec brio les vies familiales des vacanciers anglais. C'est hilarant et ceci constitue la première partie du roman.
Puis, à peine arrivés sur le sol Hawaïen, les péripéties cocasses vont s'enchaîner pour le père et le fils...Toute la première partie du livre est vraiment drôle, la découverte de ce paradis terrestre...Nous suivrons alors les méandres des tracas de Bernard l'ex-prêtre pour qui le paradis est avant tout une série d'ennuis avant de se révéler être...une belle histoire d'amour...
Ce roman, sous son ton humoristique est bien plus qu'une grande farce...Lodge aborde, comme souvent dans son oeuvre, les questions de la mort, de la foi, de la vieillesse et de la maladie et fait une critique acerbe des paradis terrestres.
Un très bon roman, une lecture agréable comme presque tous les livres de Lodge. A regretter toutefois, une illustration de jaquette que je trouve vraiment "vilaine".
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Un livre particulièrement étrange que j'ai lu cet été...rien que la couverture est bien énigmatique et attirante.
L'histoire se déroule au Japon et le héros Uerama est un jeune homme très perturbé qui vit seul dans son logement, à l'écart de sa famille; il ne communique avec personne et est persuadé d'avoir été infecté par un ver (oui, oui, un ver...beurk) qui est sorti de la narine de son grand-père en train de mourir à l'hôpital. Uerama cherche à savoir ce que signifie la présence de cet organisme dans son corps et cherche une réponse sur Internet. Grâce à sa mère qui lui offre un portable (...et qu'il va remercier en frappant...), il dépose un message sur un forum et est contacté par une organisation InterBio qui lui explique qu'il a une mission...tuer d'autres hommes...
A partir de ce moment, Uerama sort de son isolement pour retrouver la société, pour affronter le réel, il prend conscience de son existence. Va-t-il alors allé au bout de cette mission? Vous le saurez en lisant...le livre !!!.
Roman violent et froid, avec de nombreux passages scientifiques, ce l"Parasites" est vraiment tout à fait actuel dans les thèmes abordés (le terrorisme, l'informatique, la communication, la folie, la violence...) et donne une vision bien sombre de notre société individualiste. A sa lecture, on cherche quelque chose, on est attiré par l'histoire de cet Uerama mais sans jamais trouver une évidence et encore moins un bien-être dans le récit...Globalement très surprenant, je n'avais jamais lu une telle oeuvre, dérangeante, entre réalité et fiction.
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En fait, ce livre retrace la vie d'Emile Zatopek (1922-2000), immense champion de course à pied (4 titres olympiques) qui vint à ce sport un peu par hasard à la sortie de la deuxième guerre mondiale. Etant de nationalité tchèque, Emile (ainsi nommé presque jusqu'à la fin du livre) va connaître la gloire grâce à ses énormes capacités athlétiques et son goût pour le dépassement et l'effort. Militaire de carrière comme tous les sportifs de l'Est, utilisé par le régime communiste, il va être une idole pour son pays et une vitrine de propagande...puis viendra le temps du Printemps de Prague (1968) et de la répression qu'il subira comme nombre de tchèques épris de liberté.
J'ai adoré ce livre pour son écriture ciselé, son style sec et précis, sa densité, ses descriptions de l'effort, le côté extraordinaire du personnage et les liens et références aux événements historiques...Jean Echenoz, je ne connaissais pas, mais "Courir" donne envie de mieux connaître son oeuvre. ( notamment "Je m'en vais"...prix Goncourt 199).
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Attiré par la critique élogieuse lue dans Marianne Littéraire, j'ai vite déchanté...l'histoire d'un loser, professeur de littérature à l'université, qui souhaite se suicider mais, ironie du sort, il rate même son suicide. Décapité lors d'un accident de voiture, on lui recoud la tête et s'ensuit une énorme farce à laquelle il est difficile de croire...
Etant donné le côté irréel de "l'affaire"le héros est alors confronté aux médias, puis pris dans la tourmente du fanatisme religieux et enfin dans les secrets-défense américains...toute une série d'événements rocambolesques servent à Everett pour faire de ce livre une satire de la société américaine actuelle...mais difficile d'accrocher, il y a bien quelques passages drôles mais le manque de réalisme du point de départ de l'histoire fait que la critique de la réalité perd sa force de conviction. Un petit roman à mon goût, pas vraiment le meilleur Everett.
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Un grand et beau roman d'Everett...dans la lecture de ce roman on flirte avec le mythe de l'Ouest américain; il y a... la nature sauvage, l'éleveur de chevaux, la condition des hommes noirs (les Bons), les a-priori et la menace des hommes blancs (on y trouve les Méchants), la condition homosexuelle et même une histoire d'amour...
John Hunt est un homme noir qui a choisi de vivre reclus dans son ranch à y élever des chevaux. Il y vit avec un homme noir, une sorte d'oncle Tom...Il tente d'oublier son passé (sa femme est décédée) et récrire sa vie sera possible avec une jolie rencontre...Dans ce contexte d'isolement, des événements particuliers vont venir secouer la vie de John Hunt: l'accusation de meurtre d'un de ses ouvriers, des vaches sont retrouvées tuées à côté de chez lui,des néo-nazis rodent prêts à casser du noir ou de l'homo...
Une sorte de western actualisé en somme, un livre très plaisant à lire...Everett offrant une humanité attachante à son héros. J'ai aimé...
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Tout d'abord il faut apprécier la jaquette de ce roman. Une superbe photo en noir et blanc pour un roman traitant de la question "noire" aux USA et également de la valeur que les médias apportent ou donnent aux oeuvres...
L'auteur (noir américain) nous invite à partager la vie de l'écrivain Monk (également noir et américain), un spécialiste en littérature et qui n'a rencontré jusqu'alors qu'un succès très confidentiel grâce à ses écrits...et puis, Monk propose à son éditeur par jeu et par nécessité, -la littérature ne nourrit pas son homme!-, d'écrire un "mauvais" roman caricatural qui présente la vie des populations noires américaines. (Ce roman est d'ailleurs proposé par Everett dans le livre ce qui rend le tout très original, comme un livre dans le livre). Monk écrit dans un style qui lui déplait une histoire vraiment très "black". Et paru sous un pseudonyme, Monk rencontre un succès fou ...et il découvre l'argent et la gloire...mais...mais...
Mais n'est-ce pas au prix d'un certain reniement artistique personnel?... Everett traite de cette question, une forme de prostitution littéraire , le succès finalement n'est offert qu'au prix d'une conformité, une attente guidée par les médias et les critiques.
J'ai beaucoup aimé ce roman, très cynique, très drôle, un bel exemple de traitement de la question "noire" dans la société américaine.
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Dénicher un Chattam sur un vide-greniers pouvait être une belle affaire littéraire et "thrilleristique"...Allèché par l'idée de lire le premier roman de Chattam paru sous un pseudonyme, livre récompensé par le Prix du livre fantastique de Gérardmer, j'aurais du me douter que cela ne me convenait pas...
Si le rythme du roman est emballant, si les personnages sont bien vivants et et nous entrainent dans une histoire riche d'événements, je n'ai pas accroché aux côtés "Club des 5" de cette aventure...L'écriture est très factuelle et ne laisse pas la part belle à l'étude des caractères, à l'introspection des personnages, à un peu de sensibilité qui séduirait au-delà de la simple trame du récit. Et puis, le fantastique, on y adhère ou pas. Malgré tout je garde en tête que Chattam est excellent dans le polar ou le thriller...j'y reviendrai !
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Encore un roman historique de ce conteur hors pair qu'est J.C Rufin. J'ai trouvé ce livre passionnant, tout autant que le "Rouge Brésil" publié quelques années après et qui sera récompensé d'un prix Goncourt..."L"Abyssin" a reçu lui le prix Goncourt du premier roman.( 1997).
Ce livre d'aventures se déroule au 17ème siècle sous le règne de Louis XIV, il raconte la vie de Jean-Baptiste Poncet, jeune apothicaire qui va partir vivre au Caire, et de là, être envoyé en mission en Abyssinie soigner le Négus. Réussir cette mission permettrait au jeune français de revenir à la Cour du Roi avec les honneurs et acquérir la noblesse et ainsi de pouvoir épouser la fille de l'Ambassadeur d'Egypte...Mais rien n'est simple car les enjeux de cette mission sont multiples et les intrigues politico-religieuses nombreuses. Un roman , une épopée magnifique, des personnages attachants, drôles ou émouvants, un style vif et des rebondissements palpitants...c'est un pur bonheur !
"Sauver Ispahan" est la suite des aventures de J.-B.Poncet...c'est certain, je les lirai un jour !
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Pour Edward Bunker, l’existence n’a pas forcément été une partie de plaisir. Premier signe d’un destin particulier, il naquit pendant les tremblements de terre en Californie en 1933 et sa vie allait tout du long être très agitée.
E.Bunker raconte dans ce récit autobiographique les incroyables péripéties de son existence. Il explique pourquoi et comment sa vie ne se déroulera pas comme le commun des mortels, la séparation de ses parents, le cheminement de son enfance entre les différentes maisons de redressement, les instituts militaires et finalement la prison…La découverte de la rue dès son plus jeune âge le mènera à fréquenter la petite truande et, ne manquant d’ambition et profitant d’un destin chanceux, il côtoiera alors la pègre et la « Jet set ».
Au total, en tant que bon « malfrat » , cette vie dans le monde de la criminalité lui rapportera 18 années de prison. Dans la description de ce monde carcéral, il y a des passages d’écriture intéressants…notamment celui où Bunker saisit l’importance de l’écriture pour lui (il se munit d’une machine à écrire dans sa cellule)…la narration d’un combat de boxe…et ses résolutions à aller vers le « Bien » puisqu’on lui en donne parfois l’opportunité. Bunker a une force rageuse de vie…il veut s’en sortir sans se renier, sans oublier ce qui l’a construit. Chez lui, point de renoncement !
Malheureusement le récit est relativement pauvre, lent…et cela ne m’a pas plu. Les anecdotes s’enchainent sans aspirer le lecteur, de multiples personnages apparaissent et disparaissent aussitôt. D’ailleurs j’ai disparu avant la fin du livre également.
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Robinson Crusoé…quelle drôle d’idée de lire ce livre, le texte original de Daniel Defoe, tant de fois repris ou qui a inspiré tant d’autres écrits d’aventures. Un livre qui est bien plus qu’une lecture réservée à l’enfance…ce livre est un peu tout à la fois..un récit, un essai, un document historique ou ethnologique…et je me suis régalé à découvrir la vie de cet aventurier.
Tout démarre en Ecosse lorsque le futur Robinson désobéit à ses parents (surtout son père) et par la-même à Dieu, lorsqu’il choisit de s’embarquer sur un bateau, voulant parcourir le monde et vivre sa propre vie qu’il imagine palpitante plutôt que de respecter le choix de vie que son père lui recommandait, une vie simple et prospère, une situation d’avocat. Mais comme il le dit, Robinson a les idées vagabondes et choisit une vie de découvertes et de voyage.
Une fois sur son île, isolé, le personnage du roman prend toute son ampleur : on y découvre un homme avec tous ses doutes, le rapport qu’il a avec Dieu et la Providence, tantôt se plaignant de son sort, tantôt étant content de son destin. C’est très intéressant de voir le poids de la religion à cette époque (Robinson nait en 1632) et l’arrivée de Vendredi le « sauvage » sur l’île explique bien le comportement colonialiste qui est en cours (même si Robinson est un grand humaniste). Le récit alterne entre les réflexions et les interrogations du naufragé et toutes les entreprises qu’il met en place pour aménager sa vie sur l’île. Robinson vit 28 ans d’isolement, ingénieux homme qui s’organise, qui construit, innove, cultive…toujours enclin à améliorer son confort sur l’île, mais imaginant toujours échapper à sa terrible solitude. Il finira par y parvenir, aidé de son fidèle Vendredi…et reviendra à la civilisation…mais le démon du voyage l’attirera encore sur la fin de sa vie.
Le roman est inachevé…dommage qu’il n’y ait eu de suite à ses merveilleuses aventures !
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Pour moi, ce livre se termine en apothéose…les dernières pages sont une vraie ode à l’amour, l’amour filial, paternel, familial même…l’Amour …B.E.Ellis fait preuve dans ce dernier chapitre d’un talent incroyable pour faire surgir l’émotion après toutes ces pages où il joue avec son écriture et le lecteur. Un grand talent imaginatif. Le début de ce livre reprend les débuts des précédents romans d’Ellis et c’est déjà très original…Comme le précise la quatrième de couverture, on aborde l’auto-fiction et il ne m’était jamais arrivé de lire un pareil roman.
Globalement le thème du livre n’a rien d’extraordinaire : l’écrivain décrit sa vie comme elle a pu l’être une fois le succès d’écriture rencontré, sa vie partagée entre sa vie de débauche- il est un adepte des drogues et consomme de nombreux médicaments- et ses essais de vie « normale » -une vie de famille et une paternité reconnue et acceptée. Ellis fait tour à tour parler l’écrivain et le héros de l’histoire et l’on ne sait plus alors ce qui est réel de ce qui peut être inventé…qu’y a-t-il de vrai dans la vie d’Ellis ? …et ce jeu , une fois admis par le lecteur, est agrémenté de l’imagination d’Ellis lorsque les démons du passé ressurgissent : un héros sérial killer sorti d’un précédent livre, une maison hantée qui ressemble à la maison de son enfance, le spectre de son père décédé…quand le surnaturel envahit la vie de l’écrivain (ou du héros…ou des deux…on ne sait plus).
J’ai adoré ce « Lunar Park »et je pense que je retournerai avec plaisir dans l’univers de Bret Easton Ellis.
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Lire ce livre pour moi a été évidemment un réel plaisir…Coureur de fond, je l’ai été et peut-être le serai-je à nouveau un jour si mon corps le veut bien…J’ai donc lu cette biographie avec la plus grande complicité qui soit…solidarité de l’effort et du défi…solidarité du marathonien. Ayant comme lui vécu cette expérience et cette passion, j’ai retrouvé dans ce livre de nombreuses sensations similaires. Percevoir, être à l’écoute de son corps … découvrir ou rechercher la cause d’un échec…ressentir l’accomplissement ou l’aboutissement de soi-même lors de l’arrivée…vivre la douleur …se satisfaire d’un simple verre d’eau et être heureux d’être allé au bout de soi-même, toute cette multitude de sentiments est parfaitement décrite dans ce livre . Quel questionnement que cet essai autobiographique, recueil de notes prises au fil du temps et des foulées…
Etre coureur de longues distances, avoir comme passion de courir chaque jour peut paraître assez énigmatique pour bon nombre de personnes, c’est tellement particulier…et j’imagine que ce livre ne doit pas passionner les foules…
J’ai adoré la description de son premier marathon…Et Murakami fait les choses bien puisqu’il se rend en Grèce pour le courir. Et puis le passage du récit de sa course des 100 Km, les mots exprimant sa lutte pour terminer la course, la déchéance physique qu’il ressent, les ressources mentales qui se développent, son état second.
Ce livre, dans sa première partie, propose une idée très intéressante…qui explique le titre : L’auteur fait un rapprochement entre l’écriture et la course à pied ; il exprime que finalement, ces deux activités se ressemblent : persévérance et concentration…
A noter que le titre en anglais est «What I talk about when I talk about running ». …I do confirm, he really knows it !
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Dan Kavanagh est le pseudonyme de Julian Barnes (célèbre écrivain anglais à succès) lorsqu'il choisit d'écrire des polars. Il met en scène un détective privé (ex-flic) nommé Duffy, personnage attachant par son indépendance et son humour en toutes circonstances (et même au coeur de la tempête...). L'originalité du personnage tient aussi du fait de sa particularité sexuelle puisque Duffy est bisexuel: fidèle à son amie autant qu'amante Carol, flic dans sa vie professionnelle et qui lui rend service au cours de l'enquête et volage avec les hommes qu'il rencontre par désoeuvrement dans des bars et ramène chez lui pour une nuit.
C'est d'ailleurs dans un bar qu'il fait la connaissance d'un homme qui va lui offrir cette enquête à résoudre: des vols à répétition sont commis dans un entrepôt de stockage à Heathrow, l'aéroport de Londres. Duffy va se mettre sur le coup pour trouver le voleur alors qu'il a une sainte frousse des avions (et même ceux qui volent au-dessus de sa tête!). Il se fait engager par l'entreprise d'importation qui gère l'entrepôt et ne tarde pas à découvrir un monde hostile et brutal où la magouille est reine...et il y en a à tous les étages !
Un polar drôle et sympa, rapide à lire.
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Un récit autobiographique que cette lamentation auprès de Dieu, truculent à souhait dans le pur esprit de l’humour juif (Woody Allen ? Mordecaï Richler ? Laurent Sagalovitsch ?).
Le petit Shalom est élevé dans une yéchiva (école Talmudique) et c’est dans le milieu ultra orthodoxe qu’il baigne toute son enfance…mais il est bientôt attiré par le sirènes de la vie américaine, et surtout empêtré dans ses contradictions car la grande question du livre est « avec tout ce que je fais pour Dieu, avec toutes ses règles, tout ce respect que j’offre…pourquoi Dieu est-il si injuste, et si injuste avec moi ? ». Pourquoi s’astreindre à respecter le « shabbat » si Dieu ne fait pas gagner les Rangers en finale de la Stanley Cup ? Pour quoi devrais-je renoncer aux hot-dogs (non-cachère) alors qu’aucun de mes souhaits ne se réalisent ? Pourquoi Shalom doit-il se priver de regarder toutes ses jolies filles ?...car pour Shalom, elle est là la vie et il transgresse allègrement nombre des obligations de sa religion sans jamais oublier qu’il le fait et il le faiten montrant parfois bien tendu son doigt au Seigneur…un véritable combat de rebelle livré sur la Terre.
Ce livre est vraiment truculent…entre la réflexion sur la question juive( !) et surtout dans la relation avec le Seigneur, Shalom se débat dans sa vie avec son questionnement. Et lors de la naissance de son fils (alors qu’il aurait aimé avoir une fille…mais là encore, il croit y voir la vengeance de Dieu !), se pose cette question fondamentale : doit-il faire circoncire son fils ?
Vous le saurez en lisant « La lamentation du prépuce » de Shalom Auslander. Edition Belfond.
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Onitsha , c’est en Afrique, une ville coloniale le long du fleuve Niger et c’est le théâtre de la rencontre de trois rêves, trois destinées d’une même famille.
Nous sommes en 1948 et Fintan Allen , 12 ans, accompagné de sa mère Maou , va y rejoindre son père qu’il n’a jamais connu, Geoffroy Allen, employé d’une société commerciale anglaise. C’est encore le temps des colonies. Après un long voyage en bateau ,Fintan et Maou vont découvrir l’Afrique, chacun avec ses rêves et, au fil du roman, ses désillusions. Maou pense retrouver l’homme qu’elle a aimé dans une Onitsha, une Afrique qui continuerait son histoire d’amour…Fintan, lui, rêve de nature, de grandes plaines et d’animaux sauvages…Mais la vie en Afrique est toute autre et tout ne se déroule pas comme ils l’avaient imaginé.
Un magnifique roman de Le Clézio, très aérien, très près des éléments. A travers son récit, l’auteur dépeint parfaitement les antagonismes entre les civilisations noires et occidentales, révélant d’une part,la magie de l’Afrique avec ses croyances et ses coutumes, de l’autre, l’esprit des colons, mercantiles et inhumains.
Un très beau roman sur l’Afrique ; il m’a rappelé « La mort du roi Tsongor » de Laurent Gaudé.
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