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Un récit autobiographique que cette lamentation auprès de Dieu, truculent à souhait dans le pur esprit de l’humour juif (Woody Allen ? Mordecaï Richler ? Laurent Sagalovitsch ?).
Le petit Shalom est élevé dans une yéchiva (école Talmudique) et c’est dans le milieu ultra orthodoxe qu’il baigne toute son enfance…mais il est bientôt attiré par le sirènes de la vie américaine, et surtout empêtré dans ses contradictions car la grande question du livre est « avec tout ce que je fais pour Dieu, avec toutes ses règles, tout ce respect que j’offre…pourquoi Dieu est-il si injuste, et si injuste avec moi ? ». Pourquoi s’astreindre à respecter le « shabbat » si Dieu ne fait pas gagner les Rangers en finale de la Stanley Cup ? Pour quoi devrais-je renoncer aux hot-dogs (non-cachère) alors qu’aucun de mes souhaits ne se réalisent ? Pourquoi Shalom doit-il se priver de regarder toutes ses jolies filles ?...car pour Shalom, elle est là la vie et il transgresse allègrement nombre des obligations de sa religion sans jamais oublier qu’il le fait et il le faiten montrant parfois bien tendu son doigt au Seigneur…un véritable combat de rebelle livré sur la Terre.
Ce livre est vraiment truculent…entre la réflexion sur la question juive( !) et surtout dans la relation avec le Seigneur, Shalom se débat dans sa vie avec son questionnement. Et lors de la naissance de son fils (alors qu’il aurait aimé avoir une fille…mais là encore, il croit y voir la vengeance de Dieu !), se pose cette question fondamentale : doit-il faire circoncire son fils ?
Vous le saurez en lisant « La lamentation du prépuce » de Shalom Auslander. Edition Belfond.