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Lire ce livre pour moi a été évidemment un réel plaisir…Coureur de fond, je l’ai été et peut-être le serai-je à nouveau un jour si mon corps le veut bien…J’ai donc lu cette biographie avec la plus grande complicité qui soit…solidarité de l’effort et du défi…solidarité du marathonien. Ayant comme lui vécu cette expérience et cette passion, j’ai retrouvé dans ce livre de nombreuses sensations similaires. Percevoir, être à l’écoute de son corps … découvrir ou rechercher la cause d’un échec…ressentir l’accomplissement ou l’aboutissement de soi-même lors de l’arrivée…vivre la douleur …se satisfaire d’un simple verre d’eau et être heureux d’être allé au bout de soi-même, toute cette multitude de sentiments est parfaitement décrite dans ce livre . Quel questionnement que cet essai autobiographique, recueil de notes prises au fil du temps et des foulées…
Etre coureur de longues distances, avoir comme passion de courir chaque jour peut paraître assez énigmatique pour bon nombre de personnes, c’est tellement particulier…et j’imagine que ce livre ne doit pas passionner les foules…
J’ai adoré la description de son premier marathon…Et Murakami fait les choses bien puisqu’il se rend en Grèce pour le courir. Et puis le passage du récit de sa course des 100 Km, les mots exprimant sa lutte pour terminer la course, la déchéance physique qu’il ressent, les ressources mentales qui se développent, son état second.
Ce livre, dans sa première partie, propose une idée très intéressante…qui explique le titre : L’auteur fait un rapprochement entre l’écriture et la course à pied ; il exprime que finalement, ces deux activités se ressemblent : persévérance et concentration…
A noter que le titre en anglais est «What I talk about when I talk about running ». …I do confirm, he really knows it !