Le pivot d'Héricy

Mes critiques littéraires

posté le 29-09-2009 à 05:57:21

A la vitesse de la lumière de Javier Cercas

                                                                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce livre est la rencontre de deux hommes dont les deux destins vont s’unir. La vie de l’un , Rodney King, ex-vétéran américain du Vietnam, va emplir la vie de l’autre, l’écrivain barcelonais, lui donnant l’envie, le désir d’écrire son histoire pour se consoler de sa propre tragédie. Trainant son lourd passé de combattant, Rodney vit ses barbaries passées comme une blessure personnelle, il se retrouve coupé du monde et la société américaine fait payer cher cette guerre à ces soldats. Il finira par se supprimer alors qu’il tentait de reconstruire sa vie. L’écrivain, en pleine quête du succès, va vivre aussi une perte humaine familiale qui va le faire culpabiliser et son seul choix pour continuer à vivre , sortir du marasme, sera d’écrire l’histoire tragique de son ami.

Ecrit à la première personne, c’est magnifiquement raconté, de belles et longues phrases bien construites, et même si ce livre n’est pas gai, il y a de vraies belles pages et de belles réflexions sur la vie, le destin ou encore l’amitié.

 


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posté le 31-08-2009 à 09:10:28

La brève et merveilleuse vie d’Oscar Wao de Junot Diaz

 

 

                                                               ♥

 

Cette histoire se déroule en République Dominicaine et aux Etat-Unis où de nombreux immigrés Dominicains ont migré depuis les années 30 et la prise de pouvoir du dictateur Trujillo. Elle retrace l’histoire de la famille d’Oscar Wao, une  grande saga familiale au destin tragique, frappée par le fuku, sorte de malédiction antillaise qui s’est abattue sur la famille depuis 3 générations.

Oscar est  obèse depuis le plus jeune âge ce qui le pousse à s’isoler, à s’enfermer dans le monde des comics et de la science-fiction qu’il dévore. Il  vit avec sa mère et sa sœur dans un ghetto américain et passe ses journées à écrire ou à fantasmer sur chaque jeune femme qu’il rencontre, allant d’échec amoureux en échec amoureux. Oscar est le personnage central de cette histoire, avec comme interrogation principale « connaitra-t-il l’Amour ? » mais l’auteur s’écarte d’un récit rectiligne et nous présente sans chronologie les différents membres de la famille, sa grande sœur, sa mère, son grand-père…tous avec leur histoire terrible

Le style est virevoltant, alerte, truffé de mots et de phrases en espagnol et de verlan, de la langue de la rue ; cela déroute un peu au début, cette écriture parlée, mais cela donne une dynamique, un style très vivant et une très grande originalité.

Prix Pulitzer 2008

 

 


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posté le 29-05-2009 à 10:18:25

Joshua par Mordecai Richler

 

 

 

                 

 

 

  Un livre qui part dans tous les sens, Mordecai Richler n’a vraiment pas écrit un roman conventionnel. Alors bien sûr, c’est un peu difficile à suivre parfois, mais quelle « gouaille », quelle verve, quelle originalité !!! De chapitre en chapitre, et sans continuité chronologique, on découvre les mésaventures de la vie de Joshua Shapiro, journaliste écrivain, juif canadien (sans doute une part d’autobiographie importante) : son enfance, avec un père boxeur souvent absent qui donne des interprétations truculentes de la religion juive,  une mère strip-teaseuse, un brin infidèle et rêvant de célébrité cinématographique ; ses activités au sein d’une association d’anciens élèves du Collège, tous juifs dont il se moque des travers ; son séjour à Ibiza, alors qu’il a une vingtaine d’années et qu’il écrit son premier ouvrage sur la guerre civile espagnole ; la rencontre de sa femme Pauline à Londres ; enfin sa vie actuelle, au Canada, devenu célèbre, confortable bourgeois et père de trois enfants, avec ses doutes existentiels et ses soucis matériels…

Le livre se termine par une énorme farce, quelque chose d’un peu ubuesque, bien dans la veine de ce roman truffé d’humour.

J’ai aimé la liberté d’écriture de cette histoire, le fait qu’à chaque chapitre on change de lieux et de temps dans le récit de la vie de Joshua (c’est le fil conducteur). Ce long roman est une suite de sketches, d' histoires cocasses et bavardes et son principal défaut peut-être, un manque d'unité. Le ton est parfois grinçant (critiques de la société canadienne, des francophones, du mileu juif...), c'est un roman très volubile, regorgeant d’innombrables dissertions attrayantes;  riche en péripéties, vraiment très original et drôle.

Du même auteur, j’ai apprécié « L'apprentissage de Duddy Kravitz » et surtout « Le monde de Barney »..

 


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posté le 29-05-2009 à 10:06:00

Hors de l'abri par David Lodge

 

 

                             

 

  Hors de l’abri est présenté comme le plus autobiographique des romans de David Lodge et, à mon goût, (à ce jour, c’est son 6ème roman que je lis), assurément le moins drôle et le plus…besogneux.

Ce livre débute par le récit de l’enfance de Thimothy Young ( le jeune David en fait) à Londres pendant la seconde guerre mondiale. C’est le Blitz, les Allemands bombardent la capitale anglaise et il faut alors gagner « l’abri ». Pour vivre une existence plus tranquille, Thimothy s’exile ensuite à la campagne avec sa mère ; les conditions de vie sont difficiles, le récit de la jeunesse de Thimothy donne une note historique intéressante à cette première partie de roman.

La seconde partie du roman se situe en 1951 lorsque Thimothy est invité à aller passer 3 semaines de vacances à Heidelberg, en Allemagne, chez sa sœur qui travaille pour les Américains basés là-bas après-guerre. Le pays est en pleine reconstruction  et pour Thimothy , on peut dire que ce voyage va marquer sa vie comme un voyage « initiatique ». Thimothy a alors 16 ans et va découvrir une toute autre vie faite d’opulence et de plaisirs au milieu d’une bande de jeunes expatriés insouciants.

David Lodge a écrit un roman appliqué, je n’y ai pas retrouvé la même inspiration, le même humour que d’habitude. Thimothy Young est ce David Lodge, le spectateur d’un monde en pleine évolution, acteur passant dans le monde des adultes par la découverte de ses nouvelles expériences…un personnage un peu pâle dans une histoire manquant d'action et de conviction. Depuis, avec brio, Lodge s’est largement rattrapé…(« Thérapie »…  « Pensées secrètes »).

 


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posté le 07-05-2009 à 07:25:25

Chieh Cheng "Oncle Bo", une sage familiale sino-américaine

 

 

                                

 

 

C’est le récit d’une chronique familiale (les Lum) sur 3 générations d’expatriés chinois aux Etats-unis. et même au-delà…(il est alors question des invasions mongoles et chinoises au Japon au XIIIème siècle). A la tête de cette famille Hong-Kongaise, on trouve Melvin,  le grand-père désormais décédé, , l’icône de la famille, notamment pour son engagement pendant la guerre 39/45 en Europe. C’est lui qui le premier débarqua en Californie, rejoignit la diaspora chinoise et se maria avec Esther qui lui donna trois fils : Larry, Sonny et Bo.

En passant d’une période à une autre et en différents lieux (les USA et Hong-Kong/ les années 40, les années 80 et 2002), avec tendresse et humour, Chieh Cheng retrace par petites touches anachroniques la vie des Lum : anecdotes familiales marquées par les nombreux décès qui en sont presque désopilants, conflits inter-générationnelles dûs à l’appréhension de la mixité des cultures…et recherche de l’identité, à travers les personnages de l’oncle Bo et de son neveu Louis.

L’oncle solitaire tant chéri et chouchouté par sa maman Esther est parti sur les traces de ses ancêtres à Hong-Kong. Une sorte de quête et de disparition…ce qui mine la vie de la grand-mère Esther. C’est alors que Louis, le neveu de 23 ans, tout aussi emprunt de recherche de ses racines culturelles, décide de partir sur ses pas. Qu’est devenu Bo ?  Est-il mort, est-il en vie ?

Un roman original, écrit sur un ton toujours léger, parfois poétique, qui présente la communauté chinoise (voire la communauté émigrée d’une façon générale) et les affres que peuvent engendrer le déracinement. Plaisante œuvre d’un jeune écrivain trentenaire.

 


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la-ronde-des-post-it (laptitesardine)  le 08-05-2009 à 10:30:59  #   (site)

ça m'a l'air pas mal pour un livre du genre... je le note, pourquoi pas Sourire

 
 
posté le 02-05-2009 à 08:46:05

Douglas Kennedy "La femme du Vème"


 

                                

 

 

Harry Ricks est un professeur américain qui débarque  à Paris. Il a tout quitté pour refaire sa vie avec comme but d’écrire un livre, son livre. Mais, sans le sou, il est contraint  de trouver un logement et  un travail qui vont le conduire dans une suite d’aventures plus ou moins louches…Jusqu’à ce qu’il rencontre une femme dont il tombe amoureux…la femme du Vème…bien mystérieuse,  énigmatique maîtresse femme. Poursuivi par la hantise de son passé, son présent va se transformer en un petit cauchemar rocambolesque. Et son destin sera  étroitement lié à cette rencontre….la femme du Vème, un ange ou un démon ?

Douglas Kennedy mène cette histoire avec talent et énergie, livre une description de la vie Française et parisienne (quelques petites piques sur les mœurs françaises). Un livre facile à lire, bien rythmé, des rebondissements, des enchaînements de faits vraisemblables à la manière d’un petit thriller. Malheureusement, la fin m’a laissé un peu plus sceptique ; changement de style, on bascule dans l'irréel….Kennedy fait entrer dans son livre le monde du fantastique (une sorte de supercherie narrative ! Il n’a rien trouvé d’autre pour achever le récit ?)…et on perd le fil de l’histoire…dommage finalement, un livre sans plus…presque décevant.

 


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well-read-kid  le 13-10-2010 à 22:21:22  #

C'est vrai que la fin parait un peu bâclée, et invraisemblable. J'avais aimé la description de Paris, d'autant plus que l'action se déroule dans un quartier que j'étais amenée à fréquenter à l'époque de la lecture. Ta critique rejoint tout à fait ce que je pense ! Pas son meilleur livre...je préfère "Cul de sac" (ou "Piège nuptial", vu qu'ils l'ont renommé).

la-ronde-des-post-it (laptitesardine)  le 02-05-2009 à 09:39:30  #   (site)

arf... il me donnait bien envie ce bouquin, mais vu ce que tu dis sur la fin, je pense que je vais pas aimer...

 
 
posté le 26-04-2009 à 07:21:20

Jonathan Trigell « Jeux d’enfants »


 

                                 

 

 

L’intérêt de ce roman noir réside dans sa construction et son scénario original, tiré, il est vrai d'un véridique et atroce fait divers. (l'assassinat d'une enfant par deux jeunes garçons de 8 et 9 ans).

Quelques années plus tard, on retrouve un jeune homme de 24 ans portant le prénom d’emprunt Jack (simplement A dans son ancienne existence) qui se réinsère secrètement dans la vie sociale, aidé d’un faux oncle Terry, son éducateur en réalité. Cela se passe à Manchester, nord de l’Angleterre, milieu prolétaire, misère sociale et pubs obligatoires. Jack, dont on ne sait rien au départ, sauf qu’il n’a rien vécu d’une véritable vie publique, doit garder son identité secrète, il doit mentir en permanence, à ses collègues, à ses amis et à sa petite amie pour cacher son tragique passé ; il doit inventer ou réinventer sa vie, découvrir le travail, l’amitié et l’amour. Il doit oublier sa terrible histoire… la prison…et la cause de son enfermement dès l’enfance. Malheureusement ses démons le poursuivent et…le sort va s’acharner sur lui. Je n’en dis pas plus…car habilement,  J.Trigell délivre l’intrigue de cette histoire en enchevêtrant les deux pans de l’histoire de A et de Jack et c’est rondement mené. La  fin est douloureuse et riche dans son dénouement.

Mais le style littéraire est vraiment très pauvre. Les phrases semblent juxtaposées en un flot continu descriptif. L’écriture gagnerait à employer plus de contours, j’ai trouvé un côté télégraphique, dénué de finesse. Dommage, la lecture est du coup un peu fade, l'intérêt seulement guidé par le déroulement du récit.

Ce livre a reçu en 2005 le Waverton Good Read Award du meilleur premier roman de l'année. A noter, le film « Boy A » sorti en février 2009. Réédition chez Folio Policier.

 


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la-ronde-des-post-it (laptitesardine)  le 02-05-2009 à 09:40:47  #   (site)

je le mets sur ma liste, et je connais une adepte de romans noirs qui aimera peut être Clin doeil

 
 
posté le 24-04-2009 à 04:51:56

Alaa El Aswany « L’immeuble Yacoubian »

                                                                  

 

                                                              

                                                    

 

 

Dans cet immeuble du Caire, on découvre toute une galerie de personnages qui, tous, tant bien que mal, essaient de s’adapter à la civilisation musulmane et de la conjuguer entre un futur occidental et un passé de tradition et de religion. Les travers de la société rejaillissent dans ce livre : la montée de l’islamisme, la corruption, la misère sociale, l’homosexualité, la condition de la femme...Des pages dures, tragiques ... une belle plume pour ce livre, entre témoignage et roman, j'ai vraiment apprécié.

 


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Nicolas  le 29-11-2009 à 15:06:34  #   (site)

J'ai beaucoup aimé ce roman, passionnant et qui montre bien les dérives de la société égyptienne. Un très bon roman.

 
 
posté le 24-04-2009 à 04:45:26

Yasmina Khadra " L'écrivain"

 

 

                         

 

 

  C’est le récit autobiographique de Mohamed Moulessehoul, alias Yamina Khadra, de son enfance jusqu’à l’âge adulte, période de vie qu’il va passer dans l’institution militaire. Mohamed a 9 ans quand il intègre l’Ecole Nationale des Cadets de la Révolution.  Son père, militaire lui-même a fait ce choix cruel, qui va donc éloigner Mohamed de sa famille. La vie militaire ne convient pas, Mohamed refuse la violence, les ordres et l’institution militaire : pour échapper  à ses contraintes, Mohamed va alors trouver son salut dans la littérature , le théâtre et la langue française (et la poésie arabe)…forgeant ses armes pour devenir le magnifique écrivain qu’il est devenu. Mais ce ne sera pas sans tourment car l’armée ne supporte pas que l’on sorte du rang, que l’on s’intéresse tant aux idées ou aux Arts… Grâce à ce livre, on découvre la passion et le talent de Yasmina Khadra pour les mots, la langue et la poésie. Magnifique récit.

 


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la-ronde-des-post-it (laptitesardine)  le 02-05-2009 à 09:42:06  #   (site)

ah!! j'ai fait connaissance avec Khadra avec "L'attentat" et je compte bien en lire d'autres!!
celui ci m'a l'air pas mal du tout!

 
 
posté le 24-04-2009 à 04:38:59

David Gates "« Les merveilles du monde invisible »

 

 

 

             

 

 

J'ai adoré ce livre de nouvelles de David Gates, tout comme précédemment « Jernigan ». L'auteur est un spécialiste du récit de la vie des gens simples qui s'interrogent sur leurs choix, sur leurs envies, sur la véracité de leur amour. Dans ces 10 nouvelles, chaque situation présente un foyer avec ses interrogations de la vie, ses questionnements sur la profondeur et la durée de l'amour.
David Gates écrit sobrement, varie habilement le récit sentimental et les descriptions du quotidien banal, aborde largement les rapports entre êtres qui s'aiment ou croient s'aimer et place habilement les réflexions "philosophiques" des personnages de chaque foyer.
C'est un régal...ce livre se lit très facilement, certes ces dix nouvelles ne forment pas un livre gai. Je pense lire maintenant "Preston Falls". Pour finir, je dirais que D.Gates me rappelle Jonathan Tropper, avec plus de richesse et d'application dans l'écriture.

 


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girafefarouche  le 24-04-2009 à 04:47:02  #   (site)

Hello! Je découvre à l'instant ton blog... Je suis une grande lectrice, passionnée même! Je ne connaissais pas David Gates! Honte à moi, car d'après ta description de ce recueil de nouvelles, c'est à lire! J'appréhende un peu la lourdeur des questionnements sur nos choix de vie par contre... La vie c'est ça non? Choisir, avancer, et voir après! ;-) Je reviendrai te visiter c'est certain!

 
 
posté le 24-04-2009 à 04:29:37

David Lodge « La vie en sourdine »

 

 

                      

 

 

J’ai beaucoup aimé. Toujours le personnage récurrent des romans de Lodge...à savoir...  « le professeur universitaire » qui, cette fois, est un jeune retraité qui livre le témoignage de son  handicap: la surdité. L'auteur traite du sujet avec son oeil comique habituel (exemple...être sourd  est considéré par Lodge comme une farce aux yeux des gens, contrairement au fait d'être aveugle qui est beaucoup plus sérieux !!! ). Ce professeur à la retraite remarié compose avec sa surdité donc, (récits désopilants de ses problèmes de communication avec sa femme, de ses utilisations d'appareillages auditifs...). Lors d'une soirée, il rencontre une jeune étudiante mythomane qui cherche à le séduire et le manipuler. Balloté entre son envie de plaire et la préservation de son couple, il va devoir gérer cette dangereuse relation. Par ailleurs, il accompagne son père jusqu'à ses derniers instants.

Il ne se passe finalement pas grand-chose d’extraordinaire dans ce roman, le contenu événementiel est pauvre, mais l'univers du quotidien de Lodge est toujours touchant, drôle et merveilleusement humain. C’est ce qui me fait aimer ce livre car avec l'écriture de Lodge, c'est toujours un peu de notre vie qui y est décrite...
A noter : le titre original et son jeu de mot « Deaf sentence ». Etre sourd...la peine de mort ? Hein ?

 


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posté le 24-04-2009 à 02:08:42

Carmen Posadas « Petites infamies »


                         

 

Il vaut mieux prendre quelques précautions avant de commencer le roman que propose Posadas , sinon, vous risquez d'être pris au piège par l'auteur, comme le pauvre Nestor Chiaffino l'est malheureusement aussi dès le premier chapitre du livre. Ce fameux traiteur à domicile se voit enfermé dans la villa des Teldi, plus précisément dans la chambre froide dans laquelle il va mourir d'une mort lente, voyant le froid s'insinuer dans son corps jusqu'à l'anesthésie totale. Quelqu'un aurait-il pousser volontairement la porte ? 6 personnes sont encore dans la maison, et dans ce huis-clos, elles  auraient toutes une bonne raison, une « petite infamie » à se reprocher pour  commettre un tel acte...et Nestor le savait. Le contexte posé, Posadas campe minutieusement les 6 personnages (petit personnel de la restauration et jet-set madrilène) et tisse les rapports complexes entre eux. On ne peut qu'être accroché par ce "gourmand" et imaginatif thriller..question : faut-il le dévorer ou le déguster?

 


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louboutin knockoffs   le 23-09-2011 à 05:59:03  #

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posté le 24-04-2009 à 01:55:14

Carlos Ruiz Zafon « L’ombre du vent »


 

                     

 

 

 Un livre sombre et gris qui nous entraine dans le Barcelone d’après guerre. Un livre qui emploie la littérature, l’objet « livre »  pour en faire le thème central de son intrigue ; un livre policier, une histoire d’amour, le poids de l’Histoire et du franquisme, des personnages attachants et familiers, tout le récit est poignant et tient en haleine…On veut savoir !!!…On finit par sortir de l’imbroglio tout imprégné de cette histoire mystérieuse. Très bien…une écriture qui délivre remarquablement l’ambiance pesante de l’époque, période de suspicion et de délation,  c’est un livre intense et tragique, inutile d’y chercher un quelconque regard humoristique. Ce sera mon seul reproche…


 

 

 


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posté le 23-04-2009 à 06:07:12

David Lodge « Jeu de société »


                     

 

David Lodge s’amuse à réunir deux personnages et deux univers bien différents, à priori, rien de commun: d’une part, et comme souvent, le monde universitaire avec une jeune professeur célibataire, spécialiste du roman féminin au XIXème siècle et d’autre part, un quinquagénaire qui ne croit qu’aux vertus du capitalisme et de la libre entreprise. La confrontation vaut son pesant…d’incompréhensions et de joutes idéologiques. Un roman un peu suranné, cela se déroule en plein « Thatcherisme », une belle description de l’Angleterre laborieuse, héritière malheureuse du développement industriel ; est également évoqué le mal être des professeurs à qui l’état coupe les crédits… (finalement c’est très actuel !!!) Des scènes d’humour, d’amour, de vie…des personnages bien trempés et bien vivants….un bon roman.

 

 


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posté le 23-04-2009 à 05:58:07

Laurent Gaudé « Eldorado »


 

                              

 

 

Ce livre traite du destin des clandestins, raconte leur long voyage du Soudan jusqu’àu Maroc avec comme but la Terre Promise…l’Europe. Jusqu’où le désespoir et l’espoir peuvent se mêler dans la vie d’hommes qui ‘n’ont plus rien et également plus à rien perdre. De l’autre côté d'un océan qui n'st qu'une mer, en face d'une rive trop éloignée et inconnue, un commandant italien pourchassant les réfugiés dans leurs modestes embarcations  et protecteur des côtes européennes prend conscience de l’ironie de sa vie ; il remet en cause sa mission et fait le cheminement inverse. Il quitte ses fonctions et gagne le continent africain.

Laurent Gaudé écrit toujours d’une belle écriture simple, vivante…un livre poignant et un peu sombre. Un sujet d’actualité…à l’heure d’Eric Besson…et du film « Welcome » avec Vincent Lindon (remarquable).

 

 

 


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Nicolas  le 29-11-2009 à 15:08:15  #   (site)

Un beau livre, bien écrit (comme toujours avec Gaudé), mais qui ne m'a finalement pas marqué, malgré le thème très dur. Du même auteur, j'ai largement préféré Le soleil des Scorta.

 
 
 

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