Je n'irai pas au bout de cette lecture. Ca ne me parle pas. Page 122 tout le monde descend.
A quoi bon se forcer à lire un livre sur lequel on bute (il y a tant d'écrivains à découvrir, de bons livres à lire !)...où chaque page est difficile, où, d'une fois sur l'autre, on ne sait plus très bien de quoi il retourne. Et même le fait de lire un écrivain ayant reçu le Prix Nobel n'y change rien...
J'avais pourtant aimé le pavé, la saga "Beaux seins, belles fesses", histoire qui m'avait entrainé dans la grande Histoire de la Chine du XXème siècle.
Cette fois-ci, on est dans les années 80, c'est une histoire d'amour et de mariage au fin fond de la campagne, province du Shandong, celle où l'on cultive l'ail.
Gao Ma est un jeune homme amoureux de Jinju, une jeune paysanne, il la rencontre discrètement dans les champs car sa famille l'a déjà promise à Liu Shengli dans un mariage arrangé. "Liu Shengli a 45 ans...il ne peut même pas porter un seau d'eau, tu ne vas tout de même pas te donner à de la chair à cercueil !" lui dit Gao Ma alors que Jinju semble résignée...Mais rien n'arrête Gao Ma qui affronte la famille de Jinju et finit par enlever sa belle.
Parallèllement à ceci, on suit l'histoire de Gao Yang qui se fait arrêter par les gendarmes. Mo Yan décrit l'administration corrompue qui maltraite les simples paysans de la campagne et souhaite éteindre violemment une révolte qui poind...
Voilà, je ne suis pas allé plus loin. L'écriture de Mo Yan ne m'a pas emballé, c'est un peu trop "paysan", trop éloigné de mon monde et j'ai trop senti que l'histoire est un prétexte à une dénonciation de la société chinoise, la corruption, l'Etat, la Sécurité. On sent trop les "choses" venir, l'évidence d'un récit qui oppose le Peuple chinois à ses dirigeants. Le style reste très authentique, très "asiatique" avec des descriptions de la nature, une poésie des éléments, de l'environnement paysan...mais ça a été vraiment insuffisant pour me tenir en haleine.
Et donc pas touché du tout par cette mélopée...
" En août les tournesols regardent le soleil
Quand l'enfant pleure on le donne à sa mère
Le Peuplelui s'appuie sur le Parti
Si l'ail ne se vend pas on va trouver le chef de Disctrict."
(Fragment de chanson lors de la mévente de l'ail. )
Commentaires
Bon... pas sûr que j'ai envie de lire ce roman non plus.
Bonne fin de semaine.