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Titre du blog : Le pivot d'Héricy
Auteur : laugo2
Date de création : 12-04-2009
 
posté le 18-08-2013 à 19:19:14

Barjot de Jean-Hugues Oppel

 

 

  Un polar très "Série Noire" à la française, une ambiance un peu vieillotte; à la lecture, des images qu'on se fait en noir et blanc. Transposé à l'écran, on réquisitionnerait Audiard pour les dialogues et Lino Ventura pour le rôle principal.

 

  Tout commence par la description d'une famille (les Salgan) qui attend son chef pour commencer à dîner. Mais au lieu de voir arriver Jérome-Dieudonné Salgan -" ...un imbécile heureux pas plus stupide qu'un autre ni plus méchant. Il est facile, transparent, banal. Typique. Sans intérêt."- ...un gang de tireurs pénètrent dans la maison familiale et "dézinguent" tout le monde. Une vraie boucherie, un carnage... Le pauvre Jérome arrive sur les lieux mais trop tard. Il ne peut que constater les dégâts et la perte de sa famille. Qui a pu commettre ce septuple crime? Qui a "buté" cette famille honorable et leurs meilleurs amis ?

  La suite du livre est donc la quête de ce père de famille, à savoir: la vengeance. Pourquoi s'en est-on pris à sa famille? Il ne peut s'agir que d'une erreur...La police suit ça de près, de très près. D'ailleurs, quelle est son implication dans cette tuerie?

 

  Pas le meilleur roman du monde mais bon, ça se tient dans un style très "noir". L'histoire est rythmée, c'est facile à lire. Des phrases courtes pour des descriptions très "ciné" et du vocabulaire argotique bien utilisé pour les dialogues. On sent la patte d'un ancien du cinéma (J.H. Oppel a été assistant pour Tavernier, Polanski et d'autres). Les principaux personnages manquent peut-être un peu de profondeur mais..est-ce qu'on attend ceci en lisant un polar ? Pas forcément.

 

  Un extrait alors...le passage qui décrit l'arrivée du malheureux héros découvrant sa maison entourée par un cordon de policiers et de pompiers.

" Jérome-Dieudonné Salgan s'affole derrière son volant. Il voudrait écraser tous ces cons qui lui barrent le passage. Des voisins en pyjama. D'autres en tenue d'intérieur, tricot de corps et bretelles pendantes sur les fesses. Des bigoudis. Des robes de chambre. Des normaux habillés, les pantoufles aux pieds. Se couchent pas tous avec les poules dans la Cité.

Des uniformes aussi. Beaucoup. Qui s'écartent devant la Mercédès. Se méprennent.

Un gendarme droit devant. Qui ne se méprend pas, lui. Ne cédera pas. Il a des ordres. Un jeunot, mais qui en veut. Ira loin. Si les terroristes ne le mangent pas."

 

Commentaires

christineb le 22-08-2013 à 21:39:39
Je ne suis pas très intéressée par ce genre de roman, j'avoue.

bonne fin de semaine.