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C’est en relisant l’article de Wikipédia sur Maurice Ravel que je me suis dit que Jean Echenoz n’avait pas réussi son meilleur roman. J’ai eu l’impression que ce petit livre était comme…un exercice de style…un livre à contraintes…sans réellement de magie. On relève les faits de la vie de Ravel..et on s’emploie à enjoliver l’écrit…Procès de mauvaise intention, je n’avais pas à aller sur Wiki…D’ailleurs, que demande-t-on à un romancier ? Rien de plus que de nous faire passer un bon moment ou un peu plus.. ? Que les faits soient purement imaginaires ou tirés de la réalité...qu'st-ce que cela peut bien faire? Car tout livre d’Echenoz que j’ai lu jusqu’à présent a été un moment de littérature, d’écriture assez réussie. Et celui-ci ne faillit pas à la règle…il « s’envoie » comme une lettre à la Poste, un court récit pas inintéressant juste qu’il se traine un peu…
Est-ce dû à la personnalité de Ravel ?…peut-être. Echenoz nous présente les dernières années de sa vie, les années de la réussite : la tournée américaine (le récit commence par le voyage aux USA et la traversée transatlantique, on revit le faste des années « trente ») et le Boléro éternel jusqu’à la longue et triste décrépitude du musicien. Artiste décrit comme talentueux mas sans génie, l’auteur nous offre un roman du même acabit…
Cette histoire fait partie d’une trilogie où Echenoz se fait biographe : « Courir » avec Emil Zatopek, « Ravel » et « Des éclairs » pour Nikola Testa.